Lettre à Antoine de Saint-Exupéry

Une réplique poétique à cette phrase d'Antoine de Saint-Exupéry : "Fais de ta vie un rêve et de ce rêve, une réalité"  

Faire de ma vie un rêve ce n’est pas chose facile
Puisque trop souvent je souffre d’insomnie ;  
Pardonnez-moi, Antoine de Saint Exupéry,
Pour ce type de magie je me trouve malhabile.

Encore, faire de mon rêve une belle réalité
Je vous avoue cette impossible aisance
Car… ô, combien cette triste évidence
Est prête à tout moment le sommeil m’arracher…

Quand enfin je m’endors sous la voûte des rêves
Ils sont des fois si beaux que ce serait un crime
De les faire détourner de leur auguste cime
Vers ce monde périssable à la vénusté brève.

Alors je les garde tous dans un écrin d’ivoire
(Ma boîte crânienne à mémoire d’éléphant) ; 
Pour décrypter destin j’explore de temps en temps
Ce précieux trésor d’où je ne cesse de boire.

©Antonia Iliescu
(texte paru dans le périodique trimestriel AURA 114 du Cercle Littéraire Hainuyer "Calir de Luth" et aussi sur le site:

http://larchedenae.unblog.fr/2025/02/02/lettre-a-antoine-de-saint-exupery/ )

Tweet

« La Nativité et le Massacre des Innocents »

Les images (ici) ont été prises le 12 décembre 2024, au spectacle de marionnettes au Théâtre Royal de Toone, dirigé par le comédien Nicolas Géal, alias Toone VIII (Toone est le diminutif bruxellois d’Antoine, le prénom du père fondateur Antoine Genty (1804 – 1890)).

La pièce visionnée à l’occasion, « La Nativité et le Massacre des Innocents », écrite en 1929 par Michel de Ghelderode (auteur dramatique bruxellois, ayant vécu dans la période 1898 - 1962), c’est une amusante satire confirmant une fois de plus l’esprit de la liberté d’expression, de la fantaisie et de l’humour bruxellois.  
À noter que le Théâtre Royal de Toone, créé en 1829 (devenu actif en 1830), est le détenteur du Label du Patrimoine Européen, depuis le 17 avril 2023. Voici un extrait du texte de la plaque commémorative de cette prestigieuse récompense :

« Toute au long de l’histoire européenne et dès la Renaissance, les théâtres de marionnettes à tringle sont devenus des lieux de divertissement populaire utilisant la satire pour échapper à la censure politique et créer un espace de liberté d’expression. Le Théâtre Royal de Toone transmet et maintient la tradition européenne de la marionnette à tringle, ainsi que l’humour bruxellois et les valeurs européennes de liberté d’expression. L’Europe commence ici ! »

Parmi les affiches exposées sur les murs de la cage d’escalier menant vers la scène (aménagée dans un grenier) j’ai découvert avec émotion celle du Théâtre Ţăndărică (de Bucarest), que tous les roumains connaissent depuis leur tendre enfance.
Dans le répertoire éclectique-parodique du Théâtre Royal de Toone figurent des adaptations d’Aristophane (La Paix), Alexandre Dumas (Les Trois Mousquetaires), Bram Stoker (Dracula), William Shakespeare (Roméo et Juliette).

Comme mot de la fin, imaginons que toute cette armée de marionnettes s’exprime à travers cet extrait d’Umberto Eco : « (…) nous n'avons plus la sagesse des anciens, elle est bien finie l'époque des géants ! Nous sommes des nains, mais des nains juchés sur les épaules de ces géants, et dans notre petitesse il nous arrive parfois de voir plus loin qu'eux à l'horizon. » (Le nom de la rose)

Antonia Iliescu
19.12.2024

Tweet

Notre-Dame de l'espoir nous tend les bras

En hommage au Jour de l’Immaculée conception, fêtée aujourd’hui le 8 décembre. En hommage à Notre-Dame de la Résurrection, rendue au public le 7.12.2024, lors d’une impressionnante cérémonie d’ouverture.
La cathédrale Notre-Dame de Paris a fêté ses 861 ans en 2024. Sa construction qui s’étend sous 182 ans a commencé en 1163 sous le règne de Louis VII, par Maurice de Sully, évêque de Paris à l’époque. Elle a été construite sur l’ancienne église de Childebert et un temple d'Apollon du IVe siècle (...)
Pour lire la suite: ici

©Antonia Iliescu

Tweet

Le salon du livre des auteurs namurois 2024, une belle réussite

Hier, le 1er décembre 2024, au Salon du Livre des Auteurs Namurois 2024 : un accueil chaleureux, des visiteurs curieux de connaître nos écrits (certains jusqu’à ouvrir leurs portefeuilles), des auteurs heureux de pouvoir dédicacer leurs ouvrages, de belles rencontres aussi. Merci à toute l’équipe organisatrice que voici : https://salondulivrenamurois.be/qui-sommes-nous/
Et la presse en parle (voir l'article ici)

Tweet

Le Salon du Livre des Auteurs Namurois 2024 vous invite

Le 9e Salon du Livre des Auteurs Namurois se prépare pour vous accueillir à l’Institut Saint-Louis (Namur) le samedi 30 novembre et le dimanche 1er décembre 2024, de 11h à 18h.
52 auteurs habitant la Province de Namur y participent, dont moi-même. 

Pour consulter ma page : 

https://salondulivrenamurois.be/antonia-iliescu/

J’aurai le plaisir de vous rencontrer le dimanche 1er décembre de 11 à 18H (ventes et dédicaces).

Bienvenue à toutes et à tous !
(entrée gratuite)

Pour autres infos utiles cliquer ici 

Tweet

Impressions du Festival « Les mots en bout de plume » à Jodoigne, 2024

Le travail minutieux de préparation durant plusieurs mois a eu comme résultat un événement bien réussi qui a réuni plus de 60 auteurs belges. Afin d’attirer les visiteurs, la radio Passion a été présente pour transmettre en direct les interviews des auteurs vis-à-vis de leurs livres. Et tout cela grâce à l’effort, l’énergie et la bienveillance de Patricia Fontaine - l’organisatrice du Salon - et de tout le staff. Merci à toutes et à tous !

Antonia Iliescu

Tweet

Le Festival "Les mots en bout de plume" 2024

J'y serai présente entre 10h et 18h30 pour dédicacer 3 livres que vous pouvez voir ici:

Bienvenu !

Tweet

Des poèmes en dialogue avec des sculptures – Le Jardin enchanté 2024

Comme l'année dernière, cette année encore deux poèmes originaux que j’ai écrits en dialoguant avec des sculptures de mon choix et que j’ai eu le plaisir d’admirer de près lors du vernissage de l’exposition internationale de sculpture Le Jardin enchanté à Jodoigne, ont été sélectionnés pour le Recueil de poèmes et images 'Le Jardin Enchanté 2024'. 
Pour lire les poèmes du Recueil :
https://www.the-enchanted-garden.info/2024/PoemsSelectionPanels.php?WindowWidth=1163&WindowHeight=543

Mes poèmes ici :
« L’arbre errant » - inspiré de « Fay » (Bronze) de Loes Knoben
https://www.the-enchanted-garden.info/2024/PoemPage.php?PoetPoemKeyName=antonia%20Iliescu%20_l%20arbre%20errant&Language=nl&BannerNeeded=false&WindowWidth=1163&WindowHeight=543

et

« Rivalités à la ferme » - inspiré de « Wat ben je gegroeid » (Tu as tellement grandi) (Ceramic) de Els & Tom Bleijenberg
https://www.the-enchanted-garden.info/2024/PoemPage.php?PoetPoemKeyName=antonia%20Iliescu%20_rivalites%20a%20la%20ferme&Language=nl&BannerNeeded=false&WindowWidth=1163&WindowHeight=543

(image prise le 28.06.2024 lors du vernissage de l'exposition, avec l'une des sculptures inspiratrices de mes poèmes: " Wat ben je gegroeid " (Tu as tellement grandi) (Ceramic) de Els & Tom Bleijenberg)

Tweet

Ose !

Ose !

Roses en apothéose
Chassent les pensées moroses
Les oiseaux babillards causent
Les bourgeons mûris explosent
De magiques métamorphoses
Osent des fleurs rouges, blanches et roses
L’âme respire sous la narcose
Du parfum des tuberoses
Qui, discrètes, m’invitent : ose !

_______________________

©Antonia Iliescu
2.06.2024

Tweet

La maison de Beethoven à Baden

Parmi tous les compositeurs classiques Beethoven est le plus proche de mon âme. Je l’ai découvert à l’âge de l’adolescence lors d’une audition dominicale organisée par l’école au théâtre de l’Opéra de Bucarest où j’ai assisté pour la première fois à la représentation de Fidelio (l’unique opéra de Beethoven). Mais c’est plus tard que j’ai approfondi sa musique lors des concertos donnés à l’Athénée de Bucarest par des orchestres réputées en Roumanie et à l’étranger. Je garde encore chez moi comme de précieux souvenirs des dizaines de vinyles avec ses sonates et ses concertos pour piano. C’était hier et j’avais 24 ans quand j’ai écouté l’unique concerto pour le violon de Beethoven. Les larmes aux yeux j’ai reconnu que la perfection existait bel et bien.

En tout début d’année 2024 j’ai eu l’opportunité de visiter la maison de Beethoven à Baden (en Autriche), devenue musée depuis 1964, où il a vécu entre 1821 et 1823. Il connaissait bien cette ville puisqu’il l’avait déjà visitée 17 fois entre 1803 et 1825. Il avait 51 ans quand, sous le conseil de son médecin, il s’installe dans cette ville noble réputée pour ses cures d’eaux (il souffrait d’estomac, de goute, rhumatisme et sinusite, cette dernière lui ayant provoqué la surdité dès l’âge de 27 ans).
C’est dans cette maison qu’il a terminé Missa solemnis op. 123 - œuvre commencée en 1819 et achevée en 1822/1823 - et une bonne partie de la Neuvième symphonie, œuvre spectaculaire inspirée par le poème l’Ode ou l’Hymne à la joie de Friedrich von Schiller.
Ludwig van Beethoven a quitté ce monde le 26 mars 1837 dans sa maison de Vienne, dans un après-midi orageux. Sa mort survenue à 56 ans a été précédée d'environ quatre mois de souffrance suite à une pneumonie. Cela a été guérie mais n'a pas empêché une crise d'ictère et d'hydropisie liée à une cirrhose du foie. L’inhumation a eu lieu le 29 mars et le cercueil a été suivi par 20 000 personnes qui lui ont rendu un dernier hommage.
Dès les premiers pas dans cette demeure on est frappé par la chaleur et la simplicité qui s’y dégagent, témoignant à la fois de la solitude de l’artiste, mais aussi de son plaisir de recevoir ses amis. Car les piliers de ses idéaux étaient la nature, l'amitié et la joie. Ce fut un vrai privilège pour moi le fait de toucher des yeux la veste et le chapeau de Beethoven, sa malle de voyage, le petit lit d’un si grand homme, la poêle au coin du bureau où il écrivait ses œuvres et dessinait des croquis, la petite vitrine aux porcelaines, partitions et autres objets personnels (le métronome entre autres) et la grande table au milieu du salon. En prenant une photo de cette table joliment dressée j’ai reculé dans le temps et j’ai vu chacun de ses amis assis à sa place désignée par un objet distinctif, soigneusement choisi par l’hôte (quelques touches de piano, un pistolet, un dessin, un éventail, une paire de lunettes, un archet, un morceau de partition, etc…). Et enfin, dans le grand salon du rez-de-chaussée, le piano à queue offert par le maire de la ville, où il jouait pour ses inviter et où il composait ses œuvres.
Quelques mois après sa mort, ses carnets de croquis ont été déchirés et jetés aux quatre vents. Il a laissé à l’humanité 650 compositions, mais très peu d’objets personnels (environ 1800 lettres et quelques cheveux du défunt reliés par un ruban blanc). Comme si tout son être avait sublimé dans sa création. Il suffit de réécouter sa musique pour le retrouver plus vivant que jamais, tellement vivant qu’il nous redonne l’espoir et la confiance dans notre humanité.

(pour voir les photos: clic )

©Antonia Iliescu
30.05.2024

Tweet