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30 Mar 2022

Salon "LES MOTS EN BOUT DE PLUME" du 24.04.2022

Rencontres et dédicaces avec une soixantaine d'auteurs belges: 
https://www.lesailesdubaukion.be/les-auteurs/

Où?
Salle de l'Institut Saint-Albert
Avenue Fernand Charlot, 35
1370 JODOIGNE

Quand?
de 10:00 à 18H30

18 Feb 2022

Des mers et des âmes - texte paru dans la revue Au fil de la Dendre Nr.3, 2021

Des mers et des âmes
                         de Antonia ILIESCU

Comme l’Egée et la Méditerranée
Nous sommes à la fois
Proches et séparés ;
Ce qui nous rapproche
Et ce qui nous sépare
Est ce lambeau de sable,
Visible en été
Quand les eaux se retirent ;
                            Lire la suite

14 Jan 2022

Le sauveur et les bourreaux - dans AURA 111- Hiver 2021-2022 - Mémoire de confinement

Un article disait 
(c’était scientifique !) 
Que notre vie pourrait
Dépendre d’un lombric
Car c’est lui qui s’attaque,
Une fois qu’on est patraque,
À ce virus tout neuf
Dit Corona-19.

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25 Nov 2021

Evènement littéraire annulé pour des raisons de pandémie Covid-19

Evènement annulé pour des raisons de pandémié. Rendez-vous en décembre 2022 si le virus le veut bien...

Après une pause de deux ans, Le Salon du livre des auteurs namurois ouvre de nouveau ses portes à plus de 50 auteurs de la Province de Namur. J’y serai présente avec mes livres, dimanche le 12.12.2021 (de 14°° à 18°°H) - dédicaces et ventes. Au plaisir de vous rencontrer dans la Chapelle Saint Berthuin, à l’Abbaye de Malonne.

Tous les détails sur le site du Salon :

https://salondulivrenamurois.wixsite.com/2021

23 Oct 2021

L’éveil de l’imago - dans le revue AURA nr. 110- Automne 2021- Thème Le Papillon

Le huppé papillon hardi
Né dans une gentilhommière
Vient de quitter sa fratrie
De lépidoptères.

S’élevant de la poussière,


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09 Jul 2021

La ville joyeuse - dans la revue AURA Nr. 109, été 2021 - Thème Ville(s)

Je suis née près du ciel, dans une mansarde de la ‘ville joyeuse’. Mon berceau était meublé de villas luxueuses, témoignant d’un passé prospère du pays, qui se mélangeaient à de petites maisons écorchées et sombres, reliques oubliées entre les grands bâtiments gris, tristement modernes, occupés par les gens de la classe ouvrière. Au temps des questions, j’en avais toujours une qui me taquinait : « dis-moi, maman, pourquoi notre ville se nomme-t-elle Bucuresti[i] ou ‘ville joyeuse’ »? Petit à petit j’ai appris son histoire qui disait qu’il était une fois un berger nommé Bucur qui menait son troupeau sur les rives des ruisseaux Dâmbovita et Colentina, à une soixantaine de kilomètres du Danube. Que le terrain, en grande partie marécageux, avait poussé ses moutons vers les bois de Vlasie, sur la colline de Saint Athanase. Que le berger, qui était aussi laboureur et pêcheur, a mis de côté un sou après l’autre et a fait fortune. Que, pour certains, il passait pour un prince des voleurs et pour d’autres, pour un riche commerçant dont l’avoir n’était pas tout à fait propre. Et, enfin, selon une autre légende plus clémente, il aurait été fils de voïévode. Peu importe, vers l’an 1346 il a bâti sur ces endroits peu accueillants une petite église, autour de laquelle une bourgade a poussé. Et ce petit village, situé au croisement des routes commerçantes venant de l’orient et de l’occident, est devenu, en peu de temps, une ville florissante.
On m’a dit aussi que, selon la tradition du baptême des lieux, le nom de la ville a suivi celui de son bâtisseur Bucur, un dérivé du mot ‘bucurie’[ii]. À la même occasion j’ai appris ce que c’était une « capitale » quand on m’a dit qu’environ un siècle plus tard Bucuresti est devenue la résidence du trône des Principautés Roumaines. C’était sous le règne du prince redouté Vlad Tepes ou Vlad l’Empaleur, alias Dracula, surnoms donnés par ses contemporains. Et pour cause ! Il punissait ses ennemis, en les empalant. Jamais la ‘ville heureuse’ n’avait été aussi malheureuse, ‘propre’ et criarde qu’aux temps des jérémiades des voleurs et des envahisseurs ottomans dont les corps embrochés, dépenaillés par les vautours, bordaient le long des routes.

À travers la petite lucarne en forme de paupière je ne voyais que ma rue, le ciel et quelques toits lointains. Agrippée à l’œil de la maison, je guettais le passage matinal du laitier aux moustaches blanches, touffues, qui dépêchait son chariot rempli de bidons au lait frais, en criant « il est arrivé le laitier, il est arrivéééé ». Mais, plus que tout, j’attendais la chanson de l’affûteur de couteaux « venez, venez, j’ai des couteaux à aiguiser pour vous découper ». Quant au marchand de balais, j’aurais tant voulu répondre à sa gentille invitation : «’tit balais, le balai, achetez un ’tit balai». Petite fille insouciante, j’étais heureuse dans ma ‘ville joyeuse’ où mes parents comptaient chaque sou pour tenir bon en ces temps-là, faucheurs de rêves et d’espoirs. « Pourquoi pleures-tu, maman ?...». Mais toute trace de tristesse fondait sous le soleil de dimanche quand mon père m’emmenait au Parc de la Liberté. Liberté !! Comme ma petite main écrasée dans celle de mon père me faisait mal, lorsqu’il perdait le sourire en pensant au jour du lendemain… « Pourquoi me serres-tu si fort, papa ?... »

Bien que j’aie dû la quitter un jour, je n’ai jamais cessé d’aimer ma ‘ville joyeuse’. J’y reviens souvent pour voir un spectacle ou pour revoir les gens et les lieux qui me connaissent. Et quand je n’y suis pas, je ferme les yeux et me mets à courir dans les rues imaginaires de ce ‘petit Paris’ énigmatique, cosmopolite, verni par endroits d’un balkanisme parfois désespérant, tantôt vaincu, tantôt triomphant dans les méandres alambiqués de l’histoire. Des rues ?... Y en a combien à Bucarest ? Je ne saurais pas le dire. Pour moi, cette ville n’a qu’une seule rue : la rue de mon enfance.

 

©Antonia Iliescu
20.04.2021

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[i] Bucarest

[ii] Joie

30 May 2021

"A quel feu s'invitent vos rêves"- Editions LE COUDRIER - avril 2021

Quand on croise les rêves des auteurs
L’année 2020 a mis à rude épreuve toute la population terrestre et on ne te remercie pas, covid ! Peut-on vivre de ses rêves ? Certainement pas. Mais on peut survivre, grâce à eux, surtout quand on s’en fait un échafaudage pour surmonter peurs et angoisses, insomnies et désespoir. Et me voilà relever mes ailes de la poussière et je me mets à voler de nouveau avec mes voilures de mots peignant mes rêves. On dit qu’un homme ne ressemble nullement à un autre et c’est encore plus vrai quand l’homme est un artisan de rêves. D’où la grande diversité des textes réunis dans cette Anthologie anniversaire pour les 20 ans des Editions Le Coudrier qui porte le titre « A quel feu s’invitent vos rêves », parue en mai 2021. Merci à Joëlle Aubevert et Jean-Michel Aubevert de nous avoir ouvert les couvertures d’un bouquin pour déposer nos méditations, nos songes, nos cauchemars, nos délires. Pas besoin d’aller consulter des psychanalystes afin de déchiffrer les pensées du subconscient, reflets stylisés de cette période agitée, voire cruelle que nous venons de traverser. Un simple geste suffit: ouvrez ce livre et vous allez pénétrer dans l’univers parfois étrange, parfois magique des 43 auteurs qui ont mis leur brique pour bâtir ce temple de mots.

Antonia Iliescu
30.05.2021

 

03 Apr 2021

Apoptose - dans la revue AURA nr. 108, printemps 2021

J : Tu sais, Romain… Sans l’aide complice de la mort la vie ne serait pas possible. Dans sa forme normale, je veux dire…
R: Tu es macabre aujourd’hui, Joelle. Que veux-tu dire par-là ?

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28 Feb 2021

Être le temps - dans "Le Bibliothécaire" (décembre 2020)

Être le temps
Je suis du temps qui passe
Tu es le temps qui nous unit
Il est le temps qui nous sépare
Nous sommes le temps qui a passé
Vous êtes le temps qui passera s’il ne vous tourne pas le dos
Ils, elles sont le temps de leurs souvenirs…

Antonia ILIESCU
1.09.2020

 

28 Feb 2021

Le jugement - paru dans la revue "Au fil de la Dendre" Nr.2 - 2021

Le jugement

Les malheurs déchirent le monde sur le chemin
Des vies tombent à genoux pour demander pardon
Maisons, parcs et jardins laissés à l’abandon
Dessinent des paysages déserts, sans lendemain.

Froides cordes de violon braillent des sons indécis
La reine-musique vaincue n’atteint plus le ciel
Elle s’enfonce déformée dans amers tons de fiel
Et les splendeurs des gammes se taisent, ensevelies.          

Des cendres mauves, macabres élèvent de hauts amas        
Le songe se vête de noir et Thot applique sa loi      
Jetant dans le vieil âtre cosmique les âmes lourdes.

L’esprit s’est échappé du corps de notre monde      
Peuplé d’avatars de plus en plus immondes
Et le zéphyr se tait au fond de la vieille gourde. 

Antonia ILIESCU

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